Avoir ses chevaux chez soi, paradis ou enfer?

Publié le 9 Avril 2014 par Aude Challier

Quel cavalier n'a jamais rêvé d'avoir son cheval à la maison? Pour ma part j'en ai rêvé et j'en rêve encore!!! J'ai demandé à plusieurs propriétaires de chevaux qui ont tenté l'aventure leur témoignage quant à cette expérience et il ont gentiment répondu à mes interrogations.

Une des raisons principales qui motive les propriétaires pour se lancer dans cette aventure reste le bien être des chevaux! Ils veulent être sûrs que toutes les conditions soient réunies pour qu'ils soient heureux, or difficile de trouver une pension où l'on soit sûr à 100% que nos chevaux seront bien nourris à la même heure, sortis tous les jours, qu'il y ait toujours quelqu'un pour les surveiller... J'ai eu beaucoup de témoignages invoquant cette raison après avoir essayé plusieurs pensions et ayant été plus que déçus par les prestations promises et non offertes! L'autre raison principale est celle du prix. En effet, les pensions sont chères voir très chères, notamment dans certaines régions, et il est apparemment plus économique d'avoir ses chevaux chez soi.

Mais quelles infrastructures faut-il posséder pour avoir ses chevaux chez soi? Cela va dépendre de la situation de chacun. La chose commune à tous est d'avoir un pré ou paddock (pour les chevaux qui rentrent le soir au boxe) assez grand pour que les chevaux puissent avoir assez d'espace pour se nourrir et gambader. On estime que pour un cheval vivant exclusivement au pré, le pré doit mesurer minimum 1 hectare pour que le cheval puisse subvenir à ses besoins alimentaires. Selon les régions ce sera plus ou moins facile d'opter pour la solution des chevaux au pré toute l'année sans complémenter leur alimentation. Il faudra également vérifier l'état des clôtures très régulièrement car un accident peut être vite arrivé surtout pour les prés en bordure de route! En ce qui concerne les infrastructures liées à la pratique de l'équitation, la plupart du temps les propriétaires trouvent une structure non loin de chez eux où ils peuvent utiliser carrière, manège, matériel d'obstacle... et prendre des cours (il est donc préférable d'avoir un van à disposition!).

D'autres points importants à prendre en compte sont la gestion du fumier et l'approvisionnement en foin, paille ou copeaux. Concernant la gestion du fumier, vous pouvez contacter les agriculteurs de votre secteur qui viendront vous le prendre et vous fourniront également en foin et en paille. Il y a également la solution de proposer aux particuliers de l'engrais gratuit en mettant une annonce sur internet ou chez les commerçants de votre région, et le résultat est garanti!

Autre aspect très important, c'est d'avoir les connaissances nécessaires pour savoir faire les premiers soins en cas de problème et de détecter rapidement les premiers signes de maladie ou de problèmes physiques tels que les coliques! Car il faut savoir agir rapidement dans certains cas et avoir les bons gestes en attendant le vétérinaire. Il est alors souhaitable d'avoir un bon vétérinaire équin non loin de votre résidence qui puisse venir rapidement en cas de problème. Cela implique également d'avoir toujours une trousse à pharmacie (elle fera l'objet d'un prochain article) et de vérifier régulièrement que les dates de péremption des produits ne soient pas dépassées!

Et les vacances dans tout ça? Avec les chevaux à la maison, il faut être conscient que vous ne pourrez plus partir sur un coup de tête et aussi souvent que vous le souhaiteriez, cela nécessite un peu d'organisation. La solution? Connaître quelqu'un de confiance ayant une bonne connaissance des chevaux pour pouvoir les babysitter pendant votre absence, cela peut-être un proche, un ami ou solliciter des professionnels contre rémunération.

Tous les propriétaires que j'ai pu interroger sont unanimes sur le fait qu'ils ne voudraient plus remettre leurs chevaux dans une pension, sauf si malheureusement ils n'en avaient pas le choix!!! Et vous, êtes-vous prêts à franchir le pas?